chambre "la clamouse"
1 Chambre 4 couchages 1 lit double en 140 cm + 2 lits simples 80 cm (draps non fournis)
au rez-de-chaussée, accès direct sur l’extérieur
Bloc sanitaire commun non communiquant ( douche /toilettes sèches au rez-de-chaussée)
au rez-de-chaussée, accès direct sur l’extérieur
Bloc sanitaire commun non communiquant ( douche /toilettes sèches au rez-de-chaussée)
La légende de la Clamouse
Une pauvre paysanne, abandonnée par son mari, élève sa nichée de son mieux. Elle tire les légumes d'un petit potager. Quelques chèvres, quelques brebis lui donnaient la laine.
Lorsque le fils aîné eut dix ans, elle le plaça dans les causses, prés du village de La Vacquerie, en qualité de "pillard" (petit pâtre).
Un an plus tard, le petit "Estiénnou" revint et remit au sol l'argent qu'il avait gagné. Il lui raconta comment il déjeunait d'un morceau de fromage dans la semaine et d'une tranche de jambon le Dimanche. Comment il s'amusait avec un couteau à décorer des branches vertes qu'il jetait ensuite dans un "aven" sans fond dans lequel on entendait mugir les eaux.
Sa mère lui montra alors une branche sculptée qu'elle avait trouvée sortant de la source de la Clamouse au bord de l'Hérault. Estiénnou la reconnut.
On décida que pour donner des nouvelles, Estiénnou jetterait dans l'aven du causse un bâton identique. Cela signifiait que tout allait bien. Sa mère vécut heureuse, sans inquiétude, recevant de temps à autre une branche taillée.
Son troupeau de chèvres et de brebis fut anéanti par la maladie, il ne lui resta plus que deux bêtes. Son petit Estiénnou décida de lui envoyer chaque mois un agneau : "Mon maître ne connaît pas le nombre de ses bêtes et il n'est pas juste qu'avec vous mes frères et mes petites sœurs souffrent de la faim".
Dés lors, chaque mois, la première nuit sans lune, la source lui apportait son présent. Chaque fois l'agnelet était plus beau, plus gras, plus fort et la malheureuse se réjouissait d'avoir un petit si intelligent et dévoué.
Il deviendra un grand garçon, aura un troupeau, des brebis, un mulet pour labourer la terre, et portera des fagots d'écorce d'yeuse aux tanneurs de Lodève.
Voilà qu'en faisant son rêve, gelant dans la nuit, elle vit arriver l'envoi qu'elle espérait, elle le tira avec une branche. Dieu ! qu'il était gros l'agneau, cette fois-ci ! Soudain un cris terrible traversa le vallon sauvage, le cri d'une mère qui trouve son fils mort.
Elle venait de reconnaître son fils, son petit Estiénnou qui s'était laissé entraîner dans le gouffre par un agneau vigoureux et qui avait suivi sa victime dans la rivière souterraine.
La pauvre abandonnée devint folle, et chaque nuit quand sa jeune nichée dormait, elle venait attendre les branches sculptées ou les petits agneaux. Puis se souvenant de l'horrible vision se mettait à hurler jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent.
Les chasseurs, les charbonniers, les chevriers de la montagne ne la désignèrent plus que sous le nom de la "Clamousa" (la hurleuse) et quand elle mourut, ce nom resta à la source prés de laquelle elle a tant pleuré.
(Texte original d'après François DEZEUZE dit "L'ESCOUTAÏRE")
Lorsque le fils aîné eut dix ans, elle le plaça dans les causses, prés du village de La Vacquerie, en qualité de "pillard" (petit pâtre).
Un an plus tard, le petit "Estiénnou" revint et remit au sol l'argent qu'il avait gagné. Il lui raconta comment il déjeunait d'un morceau de fromage dans la semaine et d'une tranche de jambon le Dimanche. Comment il s'amusait avec un couteau à décorer des branches vertes qu'il jetait ensuite dans un "aven" sans fond dans lequel on entendait mugir les eaux.
Sa mère lui montra alors une branche sculptée qu'elle avait trouvée sortant de la source de la Clamouse au bord de l'Hérault. Estiénnou la reconnut.
On décida que pour donner des nouvelles, Estiénnou jetterait dans l'aven du causse un bâton identique. Cela signifiait que tout allait bien. Sa mère vécut heureuse, sans inquiétude, recevant de temps à autre une branche taillée.
Son troupeau de chèvres et de brebis fut anéanti par la maladie, il ne lui resta plus que deux bêtes. Son petit Estiénnou décida de lui envoyer chaque mois un agneau : "Mon maître ne connaît pas le nombre de ses bêtes et il n'est pas juste qu'avec vous mes frères et mes petites sœurs souffrent de la faim".
Dés lors, chaque mois, la première nuit sans lune, la source lui apportait son présent. Chaque fois l'agnelet était plus beau, plus gras, plus fort et la malheureuse se réjouissait d'avoir un petit si intelligent et dévoué.
Il deviendra un grand garçon, aura un troupeau, des brebis, un mulet pour labourer la terre, et portera des fagots d'écorce d'yeuse aux tanneurs de Lodève.
Voilà qu'en faisant son rêve, gelant dans la nuit, elle vit arriver l'envoi qu'elle espérait, elle le tira avec une branche. Dieu ! qu'il était gros l'agneau, cette fois-ci ! Soudain un cris terrible traversa le vallon sauvage, le cri d'une mère qui trouve son fils mort.
Elle venait de reconnaître son fils, son petit Estiénnou qui s'était laissé entraîner dans le gouffre par un agneau vigoureux et qui avait suivi sa victime dans la rivière souterraine.
La pauvre abandonnée devint folle, et chaque nuit quand sa jeune nichée dormait, elle venait attendre les branches sculptées ou les petits agneaux. Puis se souvenant de l'horrible vision se mettait à hurler jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent.
Les chasseurs, les charbonniers, les chevriers de la montagne ne la désignèrent plus que sous le nom de la "Clamousa" (la hurleuse) et quand elle mourut, ce nom resta à la source prés de laquelle elle a tant pleuré.
(Texte original d'après François DEZEUZE dit "L'ESCOUTAÏRE")